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.Ceci plaça l’entretien dans une atmosphère de cordialité.Le Losien leur fit cadeau du thorium qu’il avait déjà payé, puis offrit ses fils et tout ce qu’il possédait.Le capitaine Krausa accepta et lui donna Sisu avec tout ce qu’il contenait.Les deux parties rendirent généreusement les présents.Ils restèrent sur un statu quo, en gardant comme symbole de leur amitié ce que chacun avait désormais : les Losiens des centaines de kilos de feuilles de verga, le Commerçant des lingots de thorium.Tous deux s’accordèrent sur le fait que les cadeaux étaient sans valeur, mais précieux pour des raisons sentimentales.Dans un élan d’émotion, le Losien donna son fils, et Krausa offrit Thorby en retour.S’ensuivirent les investigations d’usage.On apprit que chacun des deux était trop jeune pour quitter le nid familial.Ils sortirent du dilemme en échangeant les prénoms des fils.Thorby se trouva propriétaire d’un nom qu’il ne voulait ni ne pouvait prononcer.Puis ils « mangèrent ».La chose verte dégoûtante était non seulement imbuvable, mais en outre irrespirable ; Thorby se mit à tousser quand elle brûla ses narines.Le capitaine lui lança un regard désapprobateur.Après cela ils partirent.Pas de salutations, ils s’en allèrent tout simplement.Krausa reprit d’un air songeur en avançant comme un somnambule dans une circulation tous azimuts :— Des braves gens, pour des frakis.Jamais de discussions vives et avec ça tout à fait honnêtes.Je me demande souvent ce que l’un d’entre eux ferait si je le prenais au mot pour ces fameux cadeaux.Il paierait probablement.— Pas vraiment !— N’en sois pas si sûr.Je pourrais t’échanger contre ce petit Losien.Thorby ne dit plus mot.Les affaires terminées, le capitaine aida son fils à faire des emplettes et à visiter, ce qui soulagea le garçon, car il ne savait pas quoi acheter, ni comment rentrer au vaisseau.Son père adoptif l’emmena dans un magasin où on comprenait l’Interlingua.Les Losiens fabriquent toutes sortes de choses d’une extrême complexité.Thorby ne reconnut rien de ce qu’il connaissait.Conseillé par Krausa, il choisit un petit cube verni, qui, une fois agité, montrait des scènes losiennes à l’infini.Il offrit au marchand ce qu’il possédait comme argent.Celui-ci prit un fils de fer et de la monnaie sur un collier de pièces.Puis il donna à Thorby son magasin avec tout son contenu.Le garçon, à travers son père, exprima ses regrets de ne pouvoir offrir que ses services pour le reste de sa vie.Ils se tirèrent de ce mauvais pas avec des insultes polies.Thorby se sentit réconforté quand ils atteignirent la base de lancement et qu’il vit les contours familiers de Sisu.Quand il regagna sa cabine, il y trouva Jeri assis les pieds sur la table et les mains derrière la tête, qui leva les yeux vers lui sans sourire.— Salut, Jeri !— Salut, Thorby.— Tu es descendu à terre ?— Non.— Moi si.Regarde ce que j’ai acheté ! – Thorby lui montra le cube magique.– Tu l’agites et chaque image est différente.Jeri regarda une image et le lui rendit.— Très intéressant.— Jeri, pourquoi fais-tu la tête ? Tu es malade ?— Non.— Crache le morceau.Jeri posa les pieds par terre, et regarda le garçon.— Je reviens dans la salle de l’ordinateur.— Comment ?— Oh, je ne descends pas en grade.Juste le temps d’entraîner quelqu’un d’autre.Thorby sentit un frisson glacé le transpercer.— J’ai été rétrogradé ?— Non.— Alors qu’est-ce que cela signifie ?— Mata a été échangée.11MATA échangée ? Partie pour toujours ? La petite Mattie avec ses yeux graves et son rire joyeux ? Thorby eut un élan de tristesse, et réalisa avec étonnement qu’il en était réellement affecté.— Je ne te crois pas !— Ne sois pas stupide.— Quand ? Où est-elle partie ? Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?— Elle doit être sur El Nido, selon toute apparence.C’est le seul vaisseau de la Famille dans le port.Elle est partie il y a une heure environ.Je ne te l’ai pas dit parce que je ne savais pas que cela se préparait… Avant d’être convoqué chez Grand-mère pour lui dire au revoir.– Jeri fronça les sourcils.– Cela devait arriver un jour… Mais je pensais que Grand-mère la garderait aussi longtemps qu’elle resterait un bon traqueur.— Mais alors, pourquoi, Jeri ? Pourquoi ?Jeri se leva et ajouta d’un ton glacial :— Ortho-Oncle Adoptif, j’ai assez parlé…Thorby le repoussa sur son siège.— Tu ne vas pas t’en tirer comme cela.Je ne suis ton « oncle » que par ce qu’ils ont déclaré que je l’étais.Mais je reste toujours l’ex-fraki à qui tu as appris à se servir de l’ordinateur, nous le savons tous les deux.Parlons d’homme à homme.Crache le morceau, enfin !— Ça ne va pas te plaire.— Ça ne me plaît pas maintenant ! Mattie partie… Ecoute Jeri, il n’y a personne ici pour nous entendre.Dis-moi de quoi il s’agit.Je n’en ferai pas une affaire de famille, je te le promets sur l’acier de Sisu.Personne ne saura jamais rien de ce que tu me diras.— Grand-mère pourrait être en train d’écouter.— Si c’est le cas, je t’ai ordonné de parler, et tu seras sous ma responsabilité.Mais elle n’écoutera pas, c’est l’heure de sa sieste.Alors, tu peux y aller.— D’accord.– Son neveu lui jeta un regard amer.– Tu l’auras voulu
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